Partage d’expériences entre Business Mauritius et le Syndicat français des Energies Renouvelables

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Dans le cadre de la visite du Syndicat des Energies Renouvelables (SER), un atelier de travail a été organisé par Business Mauritius et l’Ambassade de France, la semaine dernière dans les locaux de Business Mauritius. Cet atelier a été l’occasion d’un partage croisé d’expériences sur la transition énergétique et de la découverte de nombreuses innovations dans ce domaine.

Son Excellence, Emmanuel Cohet, Ambassadeur de France à Maurice, accompagné du Secrétaire Général du SER, Cyril Carabot,  Cedric de Spéville et Raj Makoond, respectivement Président et Directeur de Business Mauritius sont intervenus pendant l’atelier. Plusieurs des partenaires de Business Mauritius sont aussi intervenus, notamment Matthieu Discour, Directeur de L’Agence Française de Développement de Maurice/Seychelles, ainsi que le Dr Sonarane qui est le Directeur Technique du Ministère de l’Energie et des Services Publics,le Dr Arjoon Sudhoo, Président du Mauritius Renewable Energy Agency (MARENA), et Alfred Byigero, directeur du Utility Regulatory Authority.

Le Syndicat français des énergies renouvelables regroupe, directement ou indirectement, plusieurs milliers d’entreprises, concepteurs/bureaux d’études, industriels et installateurs, associations professionnelles spécialisées de France, représentant les différentes filières associées à l’énergie renouvelable. L’objectif de ce groupement est de répondre à la croissance de la demande énergétique par des moyens de production respectueux de l’environnement et économiquement compétitifs. M. Carabot a expliqué que cette organisation professionnelle française a pour but de faire connaître l’offre française, mais aussi de poser des jalons pour des partenariats avec des firmes locales.

Pour sa part, le directeur de Business Mauritius a noté que Maurice étant un état insulaire, l’approvisionnement énergétique reste complexe. Cette insularité justifie en même temps la nécessité de mieux gérer et maîtriser la consommation d’électricité. De plus, Maurice étant vulnérable au réchauffement climatique il est essential d’envisager l’avenir dans le contexte des énergies renouvelables. D’où l’importance d’un programme spécifique de transition énergétique visant une mobilisation optimale de l’ensemble des énergies locales disponibles – biomasse mais aussi éolien, photovoltaïque et énergies marines entre autres – et la mise en place du cadre nécessaire.

“Il est maintenant primordial de construire l’écosystème pour l’émergence du secteur des affaires mauricien dans cette transition énergétique, d’autant plus que des sources de financement existent aujourd’hui”, a expliqué Raj Makoond.

Plusieurs intervenants ont nourri la matinée de leurs interventions lors des 4 différentes parties du séminaire. La première intervention étant sur le cadre règlementaire, qui est un élément clef de la transition énergétique de Maurice. Il a été dit que, le réseau électrique national distribue majoritairement une énergie produite sur la base de combustibles fossiles, dont l’impact est non seulement environnemental mais affecte aussi la dépendance énergétique et l’économie. Depuis plusieurs années, le recours à une production d’énergie renouvelable dans le mix énergétique s’impose comme solution alternative. Maurice a donc confirmé, en 2015, son souhait d’atteindre 35 % d’énergie renouvelable dans son mix énergétique électrique d’ici 2025 (actuellement autour de 20%), et de maintenir ce niveau à horizon 2030. Les ambitions du pays impliquent des défis tant institutionnels, socio-économiques que techniques.

La deuxième partie du séminaire concernait l’intégration des énergies renouvelables au réseau électrique non interconnecté. Cela fait référence à l’éloignement géographique de Maurice qui empêche une connexion à un plus grand réseau électrique. Et aussi la gestion de la stabilité du réseau face à des énergies intermittentes.

La troisième partie du séminaire portait sur le financement des énergies renouvelables dans un contexte insulaire. Ainsi, il a été expliqué que plusieurs sources de financement existent aujourd’hui, notamment la ligne de crédit SUNREF développée par l’AFD en partenariat avec l’Union Européenne et les deux banques locales MCB et SBM.

La dernière partie concernait les solutions innovantes en matière d’énergies renouvelables, plus particulièrement pour les zones insulaires comme Maurice et Rodrigues. Plusieurs sociétés et experts ont partagé leurs expériences. Ceux présents ont ainsi découvert les projets agrisolaires AKUO sur des terrains agricoles et qui préservent les deux activités, des projets d’éolien offshore flottant par QUADRAN, des innovations dans le stockage de l’énergie renouvelable par CLEAN HORIZON, des projets de desalination d’eau utilisant l’énergie solaire par MASCARA, l’utilisation de la paille de canne comme ressource biomasse par TERRAGEN ou encore une proposition en faveur des voitures électriques par LEAL ENERGY.

Les enjeux de la transition énergétique sont cruciaux : non seulement il s’agit de la lutte contre le changement climatique et de l’indépendance énergétique de Maurice, mais aussi d’une nouvelle croissance économique et de nouveaux emplois. D’où l’importance de la dymanique « Nou lenerzi » lancée par Business Mauritius pour entraîner les entreprises dans la concrétisation de la transition énergétique.

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