Le calvaire de Laina Rawat
A chaque fois qu’on célèbre la journée internationale de la femme on a tendance à évoquer uniquement le problème de la violence domestique. Les épreuves difficiles que certaines femmes ont vécues dans des conditions extrêmes, loin de la réalité du monde extérieur, sont souvent reléguées. Surtout quand il s’agit de pire humiliation aux mains de leurs pairs en uniformes.
Laina Rawat est l’une de ces victimes d’un système qui n’a que trop perduré. Cette belle femme, frêle et fragile est aussi une fille, une mère, une sœur et une épouse. Elle est très attristée par les évènements à la veille du jubilé d’or de l’indépendance de Maurice, un pays pour lequel ils se sont battus, corps et âme, dans son développement économique.
Si elle a décidé d’en parler, c’est qu’elle est inspirée par la citation du célèbre acteur bollywoodien, Amitabh Bachchan: « Because you are women, people will force their thinking on you, their boundaries on you. They will tell you how to dress, how to behave, who you can meet and where you can go. Don’t live in the shadows of people’s judgement. Make your own choices in the light of your own wisdom».
Dans cette vidéo elle témoigne avec force détail ses mauvais quarts d’heure passée en détention. Elle nous explique comment on a dépouillé et confisqué impitoyablement, avec un trait de plume, les biens de son père, Dawood Rawat, lui qui, à la sueur de son dur labeur, a contribué à façonner le paysage socio-économique du pays. Pire encore les calvaires que l’ensemble de sa famille a vécu aux mains des autorités en place.
La perquisition, l’arrestation, la détention dans des conditions jugées inhumaines, le poids du fardeau injustifié sur ses épaules face à la justice et surtout les souffrances qu’elle a subi pendant qu’elle devait se rendre sans faute à la station de police trois fois la semaine, sont autant d’ingrédients qui resteront au travers de sa gorge.
Elle a voulu s’exprimer à l’occasion de la journée internationale de la femme afin d’éveiller la conscience des femmes sur le calvaire réel qu’elle a enduré pendant sa grossesse loin de son père et de sa mère et les discriminations que les femmes sont sujettes dans leur quotidien.
Une ONG pour l’autonomisation des femmes
Raise Brave Girls. C’est le nom de l’organisation non-gouvernementale qu’une jeune professionnelle vient de lancer. Son but c’est de valoriser les femmes de notre société.
Prisheela Yusha Mottee, son promoteur, milite depuis un certain temps déjà en faveur de l’autonomisation des femmes à Maurice.
Elle nous dira que: « L’ONG Raise Brave Girls est une plateforme pour les femmes ainsi que pour les hommes afin qu’ils puissent partager leurs expériences, des anecdotes ou un simple message et encourager les femmes à faire un pas en avant. C’est un moyen afin de motiver et inspirer les jeunes filles dans tous les domaines. Le principal avantage de l’utilisation de cette plate-forme est de pouvoir créer facilement un réseau et partager les messages».
Prisheela, trentenaire, souhaite voir des jeunes filles et des femmes s’armer de plus de confiance et de courage pour surmonter les obstacles et atteindre ce dont elles sont capables.