L’Australie a fermé vendredi des zones où habitent ses Aborigènes afin de protéger cette population du coronavirus, et traquait par ailleurs 2.700 croisiéristes qui avaient débarqué à Sydney par peur qu’ils soient contaminés.
Le Premier ministre Scott Morrison a affirmé vouloir “agir pour restreindre les mouvements en direction de communautés indigènes isolées afin d’empêcher la propagation du coronavirus” dans des endroits très éloignés des hôpitaux.
“Les Etats et territoires désigneront les endroits concernés, à savoir les communautés, en consultation avec les communautés indigènes”, a-t-il ajouté.
Des experts en santé publique ont estimé indispensable de prévenir l’arrivée de l’épidémie dans des zones marquées par la prévalence de maladies chroniques, la promiscuité dans les logements et la difficulté de se faire soigner.
Les 785 cas de la maladie Covid-19 en Australie ont pour l’instant en très majorité touché des habitants des grandes villes.
A Sydney, l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud a lancé un appel pour retrouver tous les passagers du “Ruby Princess”, paquebot qui avait accosté jeudi, de retour de Nouvelle-Zélande, et avait été estimé à “faible risque” pour la santé publique.
Or, trois passagers et l’un des membres d’équipage ont été positifs au coronavirus.
“Il pourrait y avoir éventuellement, ce qui n’est en aucun cas confirmé, mais il pourrait y avoir d’autres passagers à bord de ce bateau qui pourraient avoir eu le virus”, a expliqué le ministre de la Santé de l’Etat, Brad Hazzard.
Grâce à une liste des adresses électroniques et numéro de téléphone de ces croisiéristes, “nous faisons tous les efforts pour les contacter, a-t-il ajouté.
Le voyagiste Princess Cruises n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP