Multiplié par 20 par rapport à 2004, le prix de la gousse de vanille connait une hausse qui s’accentue ces derniers temps. Une augmentation notamment liée au passage du cyclone Enawo en mars dernier. Le système a en effet détruit l’une des principales régions de production au nord-est du pays, la Grande Ile concentrant 80% de la production mondiale, indique France Info.
Pour Philippe Chalmin, professeur d’histoire économique interviewé par le média, il s’agit d’“une flambée des cours comme on en n’avait rarement connue”. Il indique : “On est passé de moins de 50 dollars le kilo à, dans certains cas, 500 à 600 dollars le kilo.”
Inorganisation du marché
Mis à part la destruction causée par le cyclone, le professeur dénonce la spéculation mais aussi et surtout “l’inorganisation du marché au niveau malgache” et le manque de transparence.
Sur cette flambée des prix, Philippe Chalmin tire la sonnette d’alarme. La situation est“dangereuse pour les producteurs malgaches : d’autres pays (…) pourraient prendre le relais d’ici deux à trois ans. Et d’autres produits au goût vanillé (…) pourraient détrôner la vanille”, met-il en garde dans des propos relayés par France Info.
Au mois de janvier, la spéculation et la qualité en berne de la vanille avait été mises en lumière dans un article du journal Le Monde.