La religion a un rôle capital à jouer dans la formation de l’homme, dans la structure socio-politico-économique et dans la spiritualité en toute profondeur, qui détermine les objectifs et le but ultime du comportement individuel et social dans son ensemble.
La religion reflète la base même de la structure familiale et sociale d’une nation. C’est la seule source qui fournit tous les ingrédients nécessaire à l’homme afin qu’il puisse identifier sa nature, ses objectifs, son but, le pourquoi de son existence et ses rapports avec ses prochains et tout le reste du monde sur le plan universel.
Nul ne peut nier que la religion est l’unique force qui peut rallier toutes les composantes d’ethnies, de race, de couleur et de nation, quel que soit ses positions géographique sous un même toit dans une entente cordiale, compréhension mutuelle et échange des valeurs dans une solidarité exceptionnelle.
L’ile Maurice est un exemple vivant du multi-confessionnalisme et pluriculturalisme. On a même qualifié cette nation comme une nation « arc-en ciel ». A titre d’exemple la nation Mauricienne comme on le sait, est composée de différentes ethnies provenant de l’Afrique, de l’Inde, de la Chine et de l’Europe tout en apportant leurs identité religieuses et culturelles dans leurs coffres. Ils ont tout fait pour préserver cette identité et en même temps sauvegarder l’entente et l’harmonie entre communautés face aux géants colonisateurs dans des conditions extrêmes. Ils ont même payé leurs vies pour cette cause noble et n’ont jamais baissé les bras.
Ils préconisaient une lutte commune pour un avenir et un droit commun. Leurs efforts et leurs déterminations ont primés sur l’agression culturelle perpétrée par les colonialismes de l’époque et aujourd’hui nous sommes un peuple libre dans un pays indépendant par excellence.
Une nation vient de naître et doit surmonter les obstacles tout en préservant leurs valeurs religieuses et culturelles. C’était la survole de la conscience morale collectif dans une atmosphère d’amour et de la compassion dans un élan de la solidarité culminant sur le vrai sens du patriotisme.
Un des objectifs le plus cher de nos héros libérateurs était « l’unité dans la diversité ». C’était le slogan d’une île Maurice fraîchement libérée du joug du colonialisme. « Anou batir nation morisien », une chanson qui a fortement marqué cette époque. On a construit une nation exemplaire dans un monde où le racisme et l’apartheid faisaient rage. On était fière d’être Mauricien aux yeux de la communauté internationale. L’île Maurice était cité comme exemple pour son pluriculturalisme et multiraciale où il faisait plaisir de vivre en toute sécurité.
Mais que se passe-t-il 49 ans après l’indépendance ? A peine libéré de joug du colonialisme on a enchaîné ce même peuple admirable dans la maille du communalisme. Où est passé l’appartenance commune ? Pourquoi a-t-on trahi la lutte de nos ancêtres ? Comment cette génération nouvelle a-t-elle oublié les valeurs ancestrales dans si peu de temps ? Si la terre nous parlait comment a-t-elle absorbé le sang et la sueur des travailleurs engagés et les esclaves dans des conditions extrêmes, certainement la voix de la conscience universelle réveillera brusquement et commencera à exprimer toutes les souffrances qu’ils ont ressenties dans chaque pouce de leurs corps mutilés. Cette souffrance ne connait pas de limites, ni dans le temps et ni dans l’espace. Aucune cour de justice n’est en mesure de juger ce qu’ils ont vécu aux mains de leurs bourreaux colonisateurs, mais…….. ? Il y a une seule façon de rendre justice c’est d’emboiter leurs pas et de préserver la lutte qu’ils ont commencé jusqu’à la conquête totale.
Les politiciens gèrent tous les arsenaux de l’état et détiennent tous les touches sous leurs doigts, doivent savoir quand et comment les utiliser pour protéger la population contre tout éventualité. La moindre erreur sera catastrophique. Le plus grand danger ce que le peuple craigne si un jour des extrémistes infiltrent au sein de l’exécutif où la justice avec de multi face afin qu’ils puissent ingérer dans les affaires de l’état. Si les arsenaux de l’état tombent entre leurs mains, tout sera détruit dans un clin d’œil et réduit aux cendres.
La balle est dans les camps des politiciens et des groupes socioreligieux. Ils doivent braver tout chantage communal et sectaire. Ils n’ont d’autre choix que de mener la flotte à bon port. Donc, il faut savoir gérer la situation lorsqu’on a pris l’engagement pour gouverner un pays. La question de la religion est hautement sensible surtout dans un system laïque et séculaire. L’homme est inconditionnel dans sa foi. Il est prêt à sacrifier tous pour préserver ses valeurs religieuses, sauvegarder ses lieux de cultes, défendre sa foi et battre jusqu’à son dernier souffle pour sa religion.
On doit cesser de toucher ou de s’en servir de la religion pour faire de la politique où vice-versa. La préservation de la paix, la stabilité et l’harmonie sociale est l’ultime but de la population. Si la partie est gagnée, le peuple sera reconnaissant envers ceux qui ont pris l’engagement sacré pour servir le pays et bien sûr ils occuperont une place dans le cœur des gens pour toujours.