Le festival culturel Porlwi fait une pause

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Le comité organisateur du festival Porlwi a décidé de faire une pause, afin de, pourquoi pas, mieux revenir. Cet événement national a, depuis sa première édition en 2015, fédéré la population des quatre coins du pays autour d’un rêve commun : apporter un nouveau souffle à la capitale. Après trois éditions, l’heure est aussi au bilan.

« Cette pause est nécessaire pour nous permettre d’explorer des horizons accueillants, des volontés affirmées, mais aussi pour permettre aux différentes parties prenantes, publiques comme privées, de réfléchir à la meilleure formule pour un engagement équitable et durable au festival et à la culture », déclare un responsable du comité artistique du festival Porlwi.  Cette manifestation gratuite a, au cours de ces trois dernières années, permis à plus de 750 artistes locaux, régionaux et internationaux de s’exprimer à travers une plateforme d’expression urbaine, tout en drainant vers Port-Louis, de jour comme de nuit, quelque 1,350,000 festivaliers. Ces derniers ont pu découvrir des univers artistiques ou des lieux inexplorés, encourageant le vivre-ensemble, la rencontre et l’échange.

« En montrant le potentiel d’une ville active et accueillante, trois éditions réussies ont mis en lumière notre capitale historique et des thèmes liés au futur de la ville à travers de plus de 350 créations artistiques contemporaines et pluridisciplinaires, dont 90% ont été réalisés par des artistes locaux. Nous avons vu des jeunes talents émergents, des artistes confirmés ou en quête d’expérimentation, des projets collaboratifs ou de recherche, mais aussi de plus en plus de talents internationaux venant de 12 pays différents ».

Le festival est une initiative non profitable, qui a vu le jour grâce à un partenariat public-privé, qui a fédéré plus de 40 partenaires chaque année – le financement privé étant destiné à la réalisation des oeuvres à travers la ville. « Parmi les nombreux impacts, comme tous les événements culturels l’ont démontré à travers le monde, l’impact économique est mesurable. Lors des trois éditions, la recette totale générée par les dépenses des festivaliers dans la ville (dans les commerces, restaurants, hôtels…) est quatre à six fois supérieur à l’investissement du départ du festival. Au-delà du simple apport économique pour la ville et ses acteurs, la culture créée de l’emploi. En trois ans, le festival a permis à plus de 500 régisseurs de développer et de mettre en pratique leurs talents professionnels et à plus de 500 étudiants et bénévoles des écoles et universités locales d’acquérir une expérience professionnelle. »

La ville de Port-Louis garde aujourd’hui les traces de ces trois éditions de festival, à travers le paysage urbain qui a évolué grâce aux 42 murs de Street Art, le parc urbain Escalier Rouge, le projet de reforestation de la Citadelle où 4100 arbres seront plantés en 2018 et 2019 par Friends of the Environment et Forena ; mais aussi à travers cette impulsion qui a réveillé les consciences d’un plus grand nombre, stimulé l’industrie culturelle et créative locale, encouragé le développement d’une vie dans la ville et l’envie de réinventer le patrimoine restant. « Nous espérons que la scène artistique contemporaine émergente continuera à trouver écho auprès de partenaires engagés et d’un public de plus en plus nombreux. Et que tous les acteurs s’engageront de manière collaborative afin de construire une véritable politique culturelle mauricienne. Et, pour finir, nous souhaitons dire un grand merci à tous ceux qui ont cru et soutenu ce projet culturel, car la culture est source d’épanouissement, de diversité, d’ouverture, d’enrichissement intellectuel et économique », conclut notre interlocuteur.

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