La Première ministre britannique Theresa May a assuré dimanche ne pas être dans une “autre galaxie” quant aux négociations avec l’UE sur le Brexit, répondant à des critiques de responsables européens rapportées par la presse l’accusant d’être trop exigeante.
L’affaire faisait même dimanche la Une du Sunday Times: “May vit dans une autre galaxie, dit Bruxelles”, écrit le journal, avant de relater la réunion qui s’est tenue mercredi à Londres entre Theresa May, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le négociateur en chef de l’Union européenne Michel Barnier.
La cheffe de l’exécutif britannique y aurait ainsi affirmé vouloir discuter d’un accord commercial entre l’UE et le Royaume-Uni avant de régler la question sensible de la facture du divorce, ce que refusent les Européens.
“Cela s’est très mal passé”, aurait ensuite commenté M. Juncker, cité dans le Sunday Times par l’un de ses assistants, alors qu’il racontait, au téléphone, le contenu de la réunion à la chancelière allemande Angela Merkel.
“Elle est dans une autre galaxie. Sur la base de ce qui s’est passé pendant la réunion, une absence d’accord est plus probable qu’un accord”, aurait ajouté le président de la Commission.
“Je ne suis pas dans une autre galaxie”, a répondu Mme May, invitée à réagir dans l’émission politique dominicale The Andrew Marr show, sur la BBC.
“Mais je pense que (ces commentaires) et d’autres commentaires que nous avons vus de la part de dirigeants européens montrent qu’il y aura des moments où ces négociations seront difficiles”, a-t-elle développé, répétant qu’une absence d’accord était préférable à un “mauvais accord”.
“Je tiens à m’assurer que nous tombions d’accord sur un accord commercial et les termes de la sortie”, a-t-elle insisté.
“C’est pourquoi nous avons besoin d’un leadership plus fort et stable pour mener ces négociations”, a ajouté Theresa May, qui a convoqué des élections législatives anticipées le 8 juin pour renforcer sa position en vue de ces négociations.
Lors d’un sommet à Bruxelles, samedi, les 27 dirigeants de l’UE ont adopté “unanimement” les principes directeurs qui guideront les négociateurs européens, illustrant ainsi leur unité revendiquée face au Royaume-Uni.