Une cérémonie de réouverture de la pêche à l’ourite se tiendra le 16 octobre au poste de débarquement de poissons à Mahebourg. La pêche à l’ourite a été fermée sur l’ensemble du pays du 15 août au 15 octobre 2018. Cette mesure est une initiative du ministère de l’Economie océanique, des Ressources marines, de la Pêche, et des Services maritimes.
Elle fait suite au succès du projet pilote de fermeture de la pêche aux ourites lancé en 2015 dans la région sud-ouest de Maurice. Le ministère de l’Economie océanique, des Ressources marines, de la Pêche, et des Services maritimes a déjà mis en place un cadre légal afin de réglementer la période de fermeture, comme c’est le cas à Rodrigues.
Cette période de deux mois durant laquelle les pêcheurs se sont abstenus de pêcher avait pour objectif de faciliter le renouvellement du stock de l’espèce. Le nombre de juvéniles qui deviendront des adultes connaîtra une hausse, ce qui contribuera à l’augmentation de la population d’ourites. Pendant la fermeture, les ourites femelles ont eu le temps de reproduire et, à la réouverture, les prises seront de plus grosse taille et en plus grand nombre. L’objectif principal est une meilleure durabilité du stock d’ourites et un gain économique pour les pêcheurs.
Dans le cadre de cette fermeture, plusieurs campagnes de sensibilisation axées sur les avantages de la fermeture ont été organisées à travers le pays par le ministère de l’Economie océanique, des Ressources marines, de la Pêche, des Services maritimes et le Fisheries Protection Service. Ainsi, les pêcheurs de plusieurs régions ont été ciblés notamment Le Morne, Mahebourg, Bambous Virieux, Tamarin, Grand Gaube, et Riambel.
Le Fisheries Protection Service, la National Coast Guard et la Police de l’Environnement ont été mandatés à sévir contre ceux qui enfreignent la loi. Selon les nouveaux règlements, les contrevenants sont passibles d’une amende allant jusqu’à Rs 50 000.
Les chiffres du ministère de l’Economie océanique, des Ressources marines, de la Pêche, et des Services maritimes révèlent que le nombre d’ourites pêchés a connu une baisse depuis les dernières années. Alors que 300 tonnes ont été pêchées en 1990, le chiffre est passé à 50 tonnes en 2015. La surpêche est une des raisons de cet état des lieux.