Les voisins en ont marre. Cela fait un bon bout de temps qu’un promoteur s’affaire à une activité commerciale, voire industrielle, qui génère du bruit, incommodant la quiétude des gens dans l’environnement immédiat. Et ce n’est pas que durant la journée, le soir devient tout aussi infernal au beau milieu de l’environnement résidentiel à L’Avenir, St Pierre.
D’après les recoupements d’informations sur place dans ce petit village, autrement paisible, dans la circonscription du premier ministre, des équipements sonores, tels que des « grinders » sont en marche à longueur de journée de 7h30 jusqu’à fort tard dans l’après-midi, et souvent le soir. Ce qui n’arrange pas les choses pour les habitants du coin qui doivent subir, malgré eux, les effets néfastes de cette activité qui est loin de faire l’unanimité. Toute tentative de ramener le promoteur à travers son responsable sur place, de même que le propriétaire du bâtiment à de meilleurs sentiments, est restée vaine.
D’aucuns se demandent si le promoteur détient un permis d’opération pour de telles activités. Si oui, comment il l’a pu obtenir sans que les voisins et surtout les autorités ne soient au courant de cette activité industrielle. Alors que d’usage toute demande de permis commercial ou industriel doit avoir l’aval de la police, le bureau du sanitaire et les pompiers, entre autres conditions. Les voisins sont unanimes : « Nous fine guette la police ek sanitaire, mais li paraitre ki zot pas connait si ena ene activite indistrielle ici. Nou pe pose nou la question si li ena ene permi operation».
Entre-temps les voisins vivent dans l’angoisse à l’effet d’être constamment exposés à la nuisibilité du bruit ainsi crée en plein lieu résidentiel. À l’instar de cette dame qui a des enfants en bas âge et qui présente des symptômes d’irritabilité, d’agressivité, de fatigue, d’anxiété, et qui n’arrive pas à jouir d’un sommeil paisible, ou même un repos durant la journée. Et l’autre qui semble développer des signes d’hypertension artérielle et autres effets psychologiques indésirables comme le stresse. La vie de ces gens a complètement chamboulé depuis l’installation de cette entreprise. Les habitants demandent aux autorités d’agir selon les provisions de la loi régissant la pollution sonore et toute autre législation y relative dans le but d’interdire l’activité en question afin de rétablir leur bien-être.
Justement, la section 3 (1) de la « Environment Protection (Control of Noise) Regulations 2008 », prévoit que : « … no person shall make or cause to be made any noise which constitutes a nuisance. » Et la section 3 (3) stipule comme suit : « Notwithstanding paragraph (1), a local authority may, on a written application by the person responsible for carrying out an activity specified in the Schedule to these regulatons, authorise such activity to be carried out on any day before 7 am or after 7 pm, subject to such condition as it may consider fit where such an activity is being carried out in an area which is substantially used for residential purposes”. (C’est nous qui soulignons).
Par ailleurs, les règlements en vigueur recommandent un niveau de bruit de l’ordre de 60 décibels (dB) de 07h00 à 21h00, et de 55 dB de 21h00 à 07h00, ce qui est conforme au seuil de 65 dB durant la journée recommandé par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Selon ce même organisme, tout bruit dépassant ce seuil est considéré comme pollution sonore. De plus, il n’est pas possible d’avoir un sommeil paisible avec un bruit au-delà de 30 dB. Il devient nuisible au-dessus de 75 dB, et pénible s’il franchit le seuil de 120 dB.
Voilà une affaire qui fera certainement du bruit.