[Editorial] Tsunami de scandales

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Les intenses secousses ont fait trembler le terrain politique local accompagné de tout un tsunami de scandales. Du coup, les hommes proches du pouvoir se sentent déstabilisé face à leurs mandants.

Ceux qui sont passé à la commande de l’état en toute confiance pour mener la flotte au bon port à partir de décembre 2014 ont brutalement échoué au large grâce à leurs esprits de vengeance.

Autrefois on parlait de cascade de scandales sur certaines ondes, mais aujourd’hui c’est pire. Le « tsunami » est plus approprié pour décrire ce qui se passe quotidiennement chez nous. La série est longue. On commence par l’arrestation de l’ancien Premier ministre avec 11 chefs d’accusations sur sa tête,  suivi par la perquisition menée chez lui, le démantèlement de la BAI, l’arrestation d’Adeela et Laina Rawat et les gels de leurs comptes bancaires et les saisis de leurs biens immobiliers, l’arrestation d’Anil Bachoo, de P.S Oozeer, d’Iqbal Mallam Hassam, de Hassenjee Ruhomally et son épouse, d’Ish Sookun, de Shakeel Mohamed et la façon de procédé pour perquisitionner sa résidence, déparquement à 4hrs du matin chez Mr Aujayeb, pire encore la décente policière chez le DPP et parmi d’autre encore. En fin de compte la justice a triomphalement fait son petit chemin.

Comme certains disent, « la justice » est le seul rempart contre la dictature ici à Maurice. Les décisions de notre justice rendue dans presque tous les cas ont entériné grandement la notion de responsabilité de ceux qui croient que tout est permit lorsqu’on détient le pouvoir politique. Toutes leurs manigances combinés et intrigues n’ont servi à rien.

Dieu merci après cette série noire, une lumière brillante a fait son apparition sur nos horizons. La vapeur s’est renversée et la vérité a triomphé.

On dit aussi que la Justice Divine se fait lorsqu’une victime se tourne vers le Tout Puissant et implore auprès de Lui pour une justice saine avec un cœur mutilé dans une souffrance extrême. Comme dit toutes les grandes religions du monde « Il n’existe aucun barrière entre une personne opprimé et son Créateur lorsqu’il est dans un état d’extrême souffrance ».

Que s’est-il passé ? Au fur et à mesure que la Justice Suprême se manifeste en faveur de ceux qui ont passé des épreuves difficiles, on a aussi témoigné la manifestation de la colère Divine. Cette dernière pleuvra massivement sur les têtes de ceux qui ont tenté de faire exploser la base même de cette justice et fait voler en éclat l’ensemble cette édifice.

La réplique était spontanée. La série noire débute au grand jour avec l’épisode d’Euro loan de Lutchmeenaraidoo suivi par le scandale de Mauritius Telecom, le non-paiement d’un Mercedes de la part de Soodhun ainsi que le saga du jet privé, le recrutement des médecins, la nomination du proche du pouvoir dans les institutions du pays, l’allocation du Gambling Permits à un PPS, l’affaire d’Alvaro Sobrinho, Manthoorah, biscuitgate, Choomka, la passation du pouvoir de père à fils, allégations contre  des barons de drogue qui sont supposément proches des hautes personnalités du pays, la prolifération de drogue à la prison et l’infiltration des parrains dans nos institutions, la décortication de la mafia locale à travers la commission d’enquête présidé par l’ancien juge Paul Lam Shang Leen, le traitement infligé à une dame par le ministre Soodhun lors d’un forum, la menace de mort proféré contre le leader de l’opposition, le licenciement des pilotes d’Air Mauritius, bref, la liste est très longue. Tout cela laisse à désirer.

Les récents évènements qui ont provoqué le départ de Ravi Yerrigadoo et les méthodes utilisés pour perquisitionner les résidences des journalistes de nos confrères de l’express ont certainement bouleversé plus d’un, cela a terni l’image de notre chère démocratie.

Dans la forme on croit vraiment que tout se passe à l’ambiance bon enfant mais au fond rien n’est bon. L’entourage d’un homme qui assume la responsabilité suprême d’un pays devait être passé au crible à chaque instant. Un « monitoring system » doit être absolument mise en place en permanence pour identifier les politiciens malhonnêtes et leurs entourages qui agissent en « RAMBO ». Il faut absolument tirer la sonnette d’alarme afin d’enrayer cette machine de guerre mise en place pour anéantir les adversaires.

C’est difficile de saisir de tout ce qui bouge autour de nous à travers la complexité des évènements que nous vivons à chaque instant. Un homme d’état ne peut esquiver de répondre aux questions essentielles d’ordre politiques et socio-économiques qui marquent la vie de ce petit peuple.

Pas mal de gens proches du pouvoir se sentent embarrassés par la façon de faire de leurs maitres, mais n’ont d’autre choix que de se taire par peur de représailles. « Nou fine plein, pe attane bato coulé pou sové ».

La lutte et les sacrifices du petit peuple affrontent les géants de la politique où l’appât du gain matérielle et l’intoxication du pouvoir font l’arbitrage. On vit dans un univers discret, mystérieux et fermé. A chaque fois que le petit peuple demande des explications, on réplique ceci : « secret d’etat sa, pa gagne droit divulguer nanrien. Ou bien ena ene lenket en cours, laisse bane institutions fer zot travail en toute independans, nou pas capav fer ban ingerens ».  Tout cela est devenu des spectacles et on assiste impuissamment comme des spectateurs sans rien dire et sans rien faire. Sauf qu’on assiste des lèche-bottes vomir le petit morceau qu’on entendait dans les années 95, « to enn tigit pli piti ki bondié ». Ne vous trompez-pas messieurs! Papi a eu la désagréable surprise dans l’élection de 1995. Le même scenario se répète. Nul n’est à l’abri surtout quand on est au bord d’un précipice. Réfléchissez sur ce petit morceau que nos ancêtres nous disaient souvent «be gounaahon ka badla Khuda leta hai, Khuda ke lathi mein awaaz nahin hai ». 

Papi a dû dissoudre le parlement pour retourner aux urnes en 1982 après avoir passé neuf mois au pouvoir malgré un raclé de 60-0, du jamais vu au niveau mondiale dans un pays démocratique.  En 1983, il a remporté les élections générales avec une majorité confortable. Il avait vociféré ceci « astere ki mo senti mo ene premier minis. Astere mo libre ».

« LEPEP » qui a fait confiance à « l’alliance lepep » en décembre 2014 est vraiment dans l’embarras. Nul ne peut digérer la façon de faire de certains au gouvernement, surtout le  « deal papa piti ». Cela ne fait pas honneur à notre démocratie. Il est grand temps de suivre l’exemple de papi et de retourner aux urnes et laisser le peuple faire entendre sa voix. Il n’y a aucune autre solution miracle. La crainte commence à s’installer au sein de la population. On est au bord d’une falaise. Il faut absolument agir vite avant qu’il soit trop tard. Une élection anticipée est une nécessité plus que jamais afin d’avoir un leadership crédible pour remettre la machine sur les rails.

Peut-être cela réincarnera la même grandeur d’âme de papi. En cas d’une éventuelle victoire dans une élection législative, (si par miracle) on pourra dire «aster  mwa aussi mo fine vine ene premier ministre légitime, elu par lepep, pareil couma papi », et bien sûr ce sera dans l’intérêt supérieur du pays.       

 

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2 thoughts on “[Editorial] Tsunami de scandales

  1. Enn gvnt legitime, ki ou problem pa kone eski madam ou ossi bisin enn grand post travail. Ki ou envie dir goooolaaam Li pli bon, penan scandal madam

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