Joyce Veerasamy: « Le travail paie »

Share This Article:

Passionné de la poésie, de la littérature et de la musique, Joyce Veerasamy est un artiste engagé dans la mouvance humaniste et culturelle des années 90. Il est connu et respecté dans les sphères artistiques à Maurice, mais aussi dans la région et ailleurs en Europe. Persévérant, courageux, laborieux, il a une intelligence propre à lui. « Le travail paie, » dira-t-il. « C’est à lui que nous devons faire confiance pour déterminer notre orientation et façonner notre avenir. »

Né le 29 septembre 1959, Joyce aura un écolage perturbé. Il est le quatrième enfant d’une famille qui vit dans une modeste petite maison en tôles au toit de chaume à Camp Diable, un endroit, une vie que Joyce aimait beaucoup malgré la précarité. Son père étant laboureur, ils gagnaient bien leur vie en cultivant la terre et s’adonnant à l’élevage. Voilà qu’à l’âge de douze ans il doit tout quitter pour aller vivre avec ses parents à Curepipe. Un changement pour le mieux, pense-t-il, mais un changement brutal qui aura été pour lui un choc culturel. Ici, en ville, c’est une autre vie,  loin de la terre et des champs, constate-t-il avec stupeur. La mentalité est tout autre, comme il décrit dans son premier ouvrage, Enfant de Carol, qui trace une parcelle de sa vie : « Une chose qui me marqua comme une estampille au cerveau fut ce sentiment de honte qu’avaient les citadins vis-à-vis de leurs morts, » 

Joyce passe brillamment ses études de fin de cycle primaire, ce qui fait la fierté de ses professeurs et ses parents. Son certificat de CPE en poche il entame le secondaire, mais sera contraint de tout abandonner après quatre années seulement afin, dit-il, d’éviter de grever le modeste budget familial. Que faire ? Eh bien il faut à tout prix trouver un emploi pour supplémenter la revenue de la famille. Il n’a que 16 ans quand il décide de prendre de l’emploi comme aide-maçon.

Joyce subira ainsi une adolescence endurcie, mais développera au fil du temps des talents artistiques et s’épanouira au sein du Grup Fangurin à travers des chansons engagées. Il dit avoir inspiré beaucoup de jeunes à l’instar de Christopher Warren Permal qui a pu fouler les plancher de L’Olympia, mais aussi Jason Lejuste, Dany Drack, Steph Roméo, pour ne citer que ceux-là.

À travers son engagement littéraire, Joyce Veerasamy souhaite mettre en avant son témoignage de la vie et laisser une trace pour la génération future.

Share This Article: