[Opinion] Un Jubilé d’Or Taché pour une Histoire de Platine

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Le pays s’apprête à fêter dignement sa 50ème année de libération du joug colonial. Et voilà qu’une histoire de carte platine vient tout chambouler. 50 ans, ce n’est quand-même pas 50 jours. 50 ans marqués par des hauts et des bas, et dans une certaine mesure, de mensonge, d’appropriation des biens d’autrui, de vendetta politique et des agissements mafieux.

Avec des débuts tumultueux le pays a connu un développement et une stabilité soutenus jusqu’à la veille de ses 50 ans caractérisée par des scandales sans précédent au plus haut sommet de l’Etat. L’histoire ne saurait être complète sans revenir sur certains évènements phares, bons comme mauvais, qui ont marqué ce demi-siècle d’indépendance.

This Week News esquisse ici, en guise de chronologie brève, la succession des évènements politiques majeurs de 1967 à ce jour selon qu’a vécu l’auteur de cet article.

Le moment solennel
L’on se souviendra longtemps encore du 12 Mars 1968 quand le Union Jack fit place au quadricolore mauricien à midi pile au Champs de Mars. La cérémonie, plus qu’un symbole, avait lieu sous les regards passionnés des personnalités d’ici et d’ailleurs, sans oublier les milliers de citoyens de différents coins du pays qui s’étaient déplacés pour la circonstance. Un moment solennel que malgré tout beaucoup, comme moi d’ailleurs, n’a pas eu l’occasion d’assister sur place et dû se contenter des images télévisées plus tard chez le voisin plus fortuné. La télévision venait d’être introduite au pays et n’était un privilège que pour certains plus aisés. Le “glory to thee motherland” au moment où le quadricolore était hissé en haut du mat, sera à jamais gravé dans la mémoire des compatriotes.

Les élections d’août 1967, qui devait décider du statut du pays, témoigna la victoire du parti du l’indépendance constitué du Parti Travailliste (PTr, dirigé par Sir Seewoosagur Ramgoolam – SSR), Comité d’Action Musulman (CAM de Sir Abdool Razack Mohamed), l’Independent Forward Bloc (IFB des frères Bissoondoyal), sous la houlette de (SSR), sur l’opposant principal de l’indépendance qu’était le Parti Mauricien Social Démocrate (PMSD) de Sir Gaëtan Duval (SGD).

Après le plébiscite de l’alliance dirigée par SSR, on se prépare à officialiser le statut d’indépendant qui devait se concrétiser le 12 Mars 1968 par une célébration digne de ce nom. Mais, voilà que le pays est confronté à une bagarre raciale avec des émeutes sans précédent vers la fin de 1967. C’était une période très sombre ou on devait déplorer plusieurs tueries, ciblées entre deux communautés. L’état d’urgence est instauré et la tension est vite circonscrite avec l’arrivée des troupes armées britanniques. En l’espace de quelques semaines la Knight Shropshire Light Infantry (KSLI) établit l’ordre et la paix.

Comme tout nouveau-né, le pays connaitra des balbutiements. Quelques temps après, le 3 décembre 1969, le PMSD se joint au gouvernement et les élections qui devaient avoir lieu à l’échéance de 5 ans en 1972 sont renvoyées comme condition préalable. Avec cet arrangement et la contribution effective de Sir Gaëtan Duval, ministre, le pays va connaitre une période de développement hors pair. La zone franche est mise en place. Ce qui déclenche la machinerie vers l’industrialisation et le tourisme pour absorber toute la main-d’œuvre disponible dans le pays avec pour résultat le soulagement du problème épineux de chômage. Beaucoup de femmes au foyer se trouvent du coup à l’usine, ce qui contribuera énormément à l’épanouissement familial et social des gens au bas de l’échelle.

Qui ne se souvient pas du fameux “Solange amène mo diary” que SGD avait lâchée lors d’une campagne électorale. L’industrie de la construction connaitra un essor considérable; les bâtiments champignonneront; le pays deviendra un chantier. Si SSR était connu comme le père de la nation ou de l’indépendance, SGD était lui perçu comme le père du développement industriel et touristique.

La naissance du MMM (Mouvement Militant Mauricien)
Mais le vide laissé dans les bancs de l’opposition par le PMSD donnera lieu à l’émergence de nouvelles idéologies visant à redéfinir la nation mauricienne vis-à-vis de ce qu’on percevait comme l’escalade vers la dictature avec le “one party system” suite à la coalition. Une entité, connue comme le club des étudiants militants, est mise sur pied, qui deviendra par la suite un parti politique. Le Mouvement Militant Mauricien (MMM) est né sous le leadership de Paul Berenger, co-fondé par Jooneed Jeerooburkhan, son frère Chafeek et Dev Virahsawmy et d’autres figures de proues.

Il va adopter le symbole de coeur et la couleur mauve pour démontrer qu’il a à coeur les intérêts des citoyens, surtout ceux au bas de l’échelle. D’ailleurs la lutte des classes était une des préoccupations majeures à cette époque.

Des manifestations vont se poursuivre contre l’arrivée d’un ministre français, Michel Debré et celle de la princesse Alexandra, qui aux yeux des militants ne représentaient pas les idéaux d’un pays indépendant.

Le créole comme moyen de communication
Déjà ce nouveau parti parle de la pertinence du créole comme moyen officiel de communication. Des alphabets créoles sont esquissés et on commence à utiliser le créole quelque peu discrètement, dans certains milieux scolaires (du moins dans l’établissement que je fréquentais à l’époque; d’ailleurs certains étudiants, surpris, ne pouvaient croire qu’un prof qui s’exprimait tout le temps en anglais, utilise le créole tout d’un coup). Mais ce mode de communication n’a pas fait long feu avec les enjeux politiques majeurs: s’organiser pour faire en sorte de participer aux élections à venir. Avec l’organisation des travailleurs dans tous les secteurs de l’économie, le MMM forme une aile syndicale et gagne de plus en plus de terrain. Il devient vite redoutable avec sa force d’organisation et son slogan “ene sel lepep ene nation”.

Donc l’avènement d’un dictionnaire en langue créole aujourd’hui est sans doute le fruit d’une lutte commencé il y a de cela 50 ans, avec le MMM. Témoin de cet épisode, je me souviens quand je devais faire la liste des achats pour la ration mensuelle pour la famille (c’est moi qui m’en chargeais), j’avais utilisé le système d’écriture que j’avais appris avec mon prof du secondaire, Chafeek Jeeruburkhan. Et le chinois de la boutique du coin avait du mal à lire. Comme quoi il faut donner le temps au temps.

Mais le combat pour la langue créole sera repris par LALIT, autre parti de gauche né dans la différence d’idéologie, dirigé par Ram Seegobin. D’ailleurs toutes ses communications se faisaient en créole à travers des brochures et même un journal, que le parti tirait avec l’aide de son département, l’Education Pou Travailleurs (LPT).

L’éducation gratuite
L’éducation gratuite est annoncée en catastrophe la veille des élections générales de 1976 par SSR, politicien chevronné, qui sentait venir la défaite. D’aucuns disaient que c’était un coup de tête du leader du PTr pour sauver l’élection de sa troupe.

Les élections auront lieu avec une lutte à trois. Le MMM remportera la victoire qui sera, malheureusement pour lui, insuffisante pour former un gouvernement. Le PTr et le PMSD se joignent pour un nouveau gouvernement de coalition. L’éducation gratuite devient une réalité, comme promis par SSR. L’histoire retiendra de cette décision comme étant une qui a contribué énormément au développement socio-économique du pays.

Il importe de faire cette parenthèse pour mieux situer le contexte dans lequel est établi l’éducation gratuite, mais aussi l’origine de la notion du créole comme langue nationale qui ne date pas d’hier, mais bel et bien dès la naissance du MMM.

Un demi-siècle d’indépendance donc. Beaucoup d’eau a coulé sous le pont depuis. De l’industrie sucrière qui était l’épine dorsale de l’économie du pays aux développements à la pointe de la technologie aujourd’hui, le “star and key of the Indian ocean” a connu une transformation radicale sans précédent.

Entre temps le PTr connaitra des dissidences. Harish Boodhoo, membre influent au PTr ralliera des contestataires et se retirera de cette instance et du gouvernement pour former son propre parti le PSM (Parti Socialiste Mauricien) avec comme symbole une main et la couleur blanche. Le PSM s’alliera avec le MMM pour les élections générales de Juin 1982.

L’épisode 60-0
1982 sera un tournant décisif dans l’histoire du Dodo land avec le fameux 60 zéro, tous les sièges étant raflés par le MMM-PSM contre le PTr-PMSD. Un résultat spectaculaire. Sir Anerood Jugnauth (SAJ) devient Premier ministre (PM) selon l’arrangement électoral, Harish Boodhoo, Vice Premier ministre et Paul Berenger, ministre des finances.

C’était la consécration d’une longue lutte acharnée menée par le MMM surtout en faveur des plus démunis. Une nouvelle ère qui allait ouvrir la voie au mauricianisme avec le slogan “ene sel lepep ene sel nation”. Une décision phare sera entérinée et entrera dans l’histoire du pays: La constitution sera amendée pour rendre obligatoire les élections générales à chaque échéance de 5 ans.

La cassure
Mais l’euphorie n’aura été que de courte durée. Une période difficile guette le pays selon Paul Berenger qui dira, après un constat, que la caisse de l’Etat est vide. Dans la conjoncture le gouvernement fait appel à la responsabilité et une discipline de rigueur collective et exhorte la population de serrer la ceinture. SAJ ira jusqu’à demander à la population de “mange manioc” (comme avaient fait nos ainés dans des moments difficiles).

Dans la confusion des défis énormes face à des contraintes budgétaires, le gouvernement est vite divisé sur des décisions politiques majeures. Le MMM, sous la férule de Paul Berenger, quitte le gouvernement quelques mois seulement après la victoire sans appel. SAJ restera aux commandes avec quelques dissidents du MMM et les élus du PSM. Ce parti sera par la suite dissous en faveur d’une autre formation, le Mouvement Socialiste Militant (MSM) sous le leadership de SAJ.

Des élections anticipées auront lieu en 1983. SAJ et son équipe seront plébiscités pour un autre mandat. Il gagnera les élections subséquentes et restera au pouvoir jusqu’à 1995. A partir de là le MMM occupera pour longtemps les bancs de l’opposition.

Sous le leadership sévère de SAJ et sa politique de rigueur, souvent menaçant de couper le doigt ou la langue aux révolutionnaires, le pays connaitra un développement accru. C’est pour ça que beaucoup considère SAJ comme le père du développement économique.

Le Welfare State maintenu
50 ans après, on peut être fier d’avoir bénéficié de l’éducation gratuite, mais pas seulement. La santé gratuite a été maintenue, malgré les défis énormes. En plus est venu s’ajouter le transport gratuit pour les étudiants et les personnes âgées. Un pas gigantesque, là où les anges craignent de marcher. Une décision de Navin Ramgoolam alors Premier ministre, qui a suscité beaucoup de critiques de la part de ses adversaires, surtout le MSM.

Ce demi-siècle d’indépendance a témoigné la  mise sur pied de l’offshore, l’Ebène cybercity, le Midlands Dam, le Bagatelle Dam, les hypermarchés avec des centres commerciaux modernes rien à envier à ceux d’ailleurs. Le paysage infrastructurel connaitra des développements avec la réfection des routes existantes et la construction de nouvelles voies pour faciliter la fluidité de trafic à travers l’île. L’aéroport et le port seront rénovés pour accueillir des gros porteurs. La liste est longue.  Apres le décès de SGD en mai 1996, le PMSD connaitra des moments difficiles, différents dirigeants voulant s’approprier du coq, le symbole du parti. Maurice Allet sera le leader pendant un certain temps. Mais finalement ce sera Xavier Duval, fils de SGD, qui prendra la relève après avoir évolué pendant un moment au sein de son propre parti le PMXD.

Les dernières années du demi-siècle
Mais les élections de 2014 donneront une toute autre dimension au paysage politique. L’alliance LEPEP constituée du MSM, du PMSD de Xavier Duval et du ML (Mouvement Liberateur, dissident du MMM avec en tête Ivan Collendavelloo), gagne une victoire écrasante face à l’alliance PTr-MMM. Il semblerait que la population ait voté contre le projet d’une deuxième république proposé par Navin Ramgoolam et Paul Berenger.

Le Président de la République, Kailash Purryag sera forcé de prendre la porte de sortie à l’expiration de son mandat pour faire de la place au Dr Ameenah Gurib-Fakim.

S’ensuivra ensuite différents bouleversements politiques qui marqueront, tâcheront même (l’on serait tente de le dire), à tout jamais les dernières années de ce demi-siècle d’indépendance. A commencer par la découverte de Rs 220 millions dans un coffre chez l’ancien Premier ministre pour ce qui a été perçu comme une vendetta politique. Arrêté et incarcéré comme un vulgaire criminel sous divers chefs d’accusation, Navin Ramgoolam a vu pas moins de 9 des 11 charges retenues contre lui être rayées en cour de justice.

Par contre Pravind Jugnauth, lui, sera inculpé par la cour intermédiaire pour conflits d’intérêts liés à la vente de la clinique Medpoint quand il était ministre des finances. Il écopera d’une année d’emprisonnement converti par la suite en travaux communautaires. Il sera innocenté après son appel à la cour suprême. Mais le DPP (Director of Public Prosecutions) décide de faire appel au Privy Council contre ce jugement en appel. L’affaire représente, pour certains, comme une épée de Damoclès sur la tête de Pravind Jugnauth, ce qui ne l’empêchera pas pour autant d’être propulsé au poste de PM par son père qui, du coup, décide de se retirer comme PM. Ce dernier occupera le fauteuil de ministre mentor crée dans la conjoncture.

Dans le sillage de ce qui a été perçu comme une chasse aux sorcières, le peuple a assisté impuissant au démantèlement (car c’est comme ça que le citoyen lambda l’a perçu) d’un des joyaux de l’économie mauricienne. La licence d’opération du Bramer Bank, filial du BAI group que l’on surnommait l’empire de Dawood Rawat, President Emeritus du groupe, qui était sous la loupe de l’alliance MSM-PMSD-ML dès leur victoire aux élections de décembre 2014, a été tout bonnement résilié début avril 2015 à vitesse d’éclair au milieu d’une nuit fatidique. Raison évoqué: elle opérait (selon les dires de ceux qui ont déclenché cette opération) un ponzi ou un ponzi-like scheme (on ne sait pas trop, il n’y a pas eu d’explications crédibles jusqu’ici), bref pour des raisons encore flous aux yeux de peuple admirable. Les biens du groupe valant plusieurs milliards de roupies seront appropriés pour une roupie symbolique (que Dawood Rawat était contraint d’accepter sous peine de voir ses filles et familles dans la merde) et vendus pour des prix bien en deçà de leurs valeurs réelles selon des observateurs. La suite, on la connaît tous.

La succession des scandales
Entre temps à la suite d’un différend sur un projet de loi visant à restreindre le pouvoir de DPP, le PMSD claque la porte du gouvernement. Cela n’affectera pas la majorité de LEPEP amputée. Le ML occupera désormais une position plus importante au sein du gouvernement. Le MSM et le ML continueront leur parcours ensemble non sans heurts.

Pravind Jugnauth disait l’autre jour, le 5 mars 2018 plus précisément, lors d’une cérémonie culturelle organisée par la fédération chinoise: « Jamais auparavant aucun gouvernement n’a été aussi proactif. Jamais auparavant aucun gouvernement n’a accompli autant en si peu de temps».

Avec les évènements qui se sont succédé sans répit l’on peut aussi dire ceci: Jamais auparavant il n’y a eu autant de scandales (quelqu’un disait sur facebook qu’on en est arrivé à environ 66) en si peu de temps. Jamais auparavant il n’y a eu autant de démissions ou de « step down » en si peu de temps des ministres et PPS supposément mêlés dans des cas qui donnent de quoi frissonner la bonne gouvernance du pays. Et jamais, à tout jamais, n’a-t-on eu un Premier ministre sans plébiscite du peuple. D’aucuns le surnomme Premier ministre l’imposte ou même dadak (comme caricaturé par certains) pour avoir été propulsé à cette fonction.

Est-ce qu’on peut oublier les parades de certains députés et autres, PPS devant la Commission d’enquête sur la drogue présidée par l’ex-Juge Lam Shang Leen? Et comment peut-on passer sous silence l’agissement d’un certain élu du peuple qui s’est permis d’envoyer, à partir de l’enceinte sacro-sainte du parlement, des textos peu recommandables en guise d’avance à une certaine personne? Et le ministre accusé de pots-de-vin? L’autre d’avoir brandit une menace au leader de l’opposition lors d’une cérémonie religieuse, mais aussi d’avoir utilisé un langage pour le moins haineux vis-à-vis une communauté lors d’une réunion à son bureau. Un autre qui se serait associé à un escroc présumé et aurait facilité son déplacement vers divers pays pour des transactions jugées douteuses. Quid de l’autre qui disait: «J’ai regardé Alvaro Sobrinho (ndlr: un certain milliardaire Angolais connu internationalement pour ses frasques alléguées d’escroquerie et de détournement des fonds) dans les yeux et j’ai eu confiance en lui».

La liste est tellement longue qu’elle dépassera le cadre de cet article. Force est de constater qu’on n’arrive pas à cerner toutes les frasques des élus et des protégés sous ce gouvernement qui avait pourtant promis de gouverner autrement. Ils semblent avoir perdu la notion d’honorable. L’on serait tenté alors de se demander à quoi ça sert d’avoir un ministère de la bonne gouvernance et par ricochet l’Independent Commission Against Corruption (ICAC), l’Equal Opportunities Commission (EOC), la Financial Services Commission (FSC), pour ne citer que ceux-là, quand on n’arrive pas à contrôler ce qui se passe autour de soi, quand il y a tant de cas de malversations en suspens.

Cette veille de demi-siècle d’indépendance c’est aussi le pire des moments que le pays ait connu comme dirigeants et non des moindres. Jamais auparavant il n’y a eu un chef d’Etat, pointé du doigt pour une association avec des gens controversables, dans le cas présent, ce même Alvaro Sobrinho aux réputations douteuses. Quid de la notion de « due diligence » au sommet avant toute relation opaque ?

La Présidence a été trainée en pâture, contre son gré, pour des agissements qui ne font pas honneur à l’institution qu’est l’Etat. Des allégations de conflits d’intérêts ont, qu’on le veuille ou non, porté un sale coup à l’intégrité et la crédibilité de la Présidence. N’est-elle pas supposée être garante de la constitution et de la bonne marche de la démocratie?

Un platinum card emis en son nom pour le compte de Planet Earth Institute (institution parrainée par Alvaro Sobrinho), dont elle était la vice-présidente au moment des faits, serait à l’origine des moments fâcheux du titulaire. Il nous revient qu’elle l’aurait utilisé à des fins personnels au lieu du but pour lequel la carte aurait été émise, celui de promouvoir les objectifs de l’institution comme allégué. On peut se ficher  de la crédibilité, l’intégrité et l’honneur de la personne qu’est la Présidente de l’Etat. Est-ce qu’on peut en faire autant en ce qu’il s’agit de ceux de la République, surtout dans le contexte des célébrations des évènements phares de notre histoire?

Les partis de l’opposition ont annoncé un boycott de ces célébrations si la Présidente serait toujours en poste d’ici là. Donc le 50eme anniversaire sera-t-il un jour faste ou un jour noir pour le pays? La conjoncture s’apparente bien au dicton d’un jargon local: “ene mouche in tombe dans dilait”.

AMANOOLA KHAYRATTEE

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